⮞ Juan Branco - « DISCOURS A POLYTECHNIQUE : La République ne vous appartient pas » - 2020
« Le sujet de cette conférence est le devenir des élites. ». Le 9 décembre 2019, Juan Branco prononce ce discours essentiel devant l'amphithéâtre d'honneur de Polytechnique, rempli de centaines d'étudiants de la plus prestigieuse école supérieure française. Il ouvre ce discours par ces mots : « La République ne vous appartient pas. » Mais loin de culpabiliser les élites en formation, il leur donne les clés pour comprendre les déviances du système actuel, pour que leur vigilance soit maximale ; il dénonce sans concession ceux qui trahissent les valeurs de la République. Il explique comment les écoles du soi-disant mérite sont créés pour reproduire un système de domination au profit de quelques-uns. Il les met face à leurs ambitions futures de citoyens.
Mais ce discours est aussi adressé à tous les citoyens qui ont droit à la vérité sur un système éducatif dont ils sont avant tout victimes. En s'adressant aux étudiants de Polytechnique, Juan Branco parle en fait à la France entière, qu'il somme de prendre ses responsabilités et de ne pas se soumettre au cynisme et à l'injustice. « Est-ce là un monde dans lequel vous souhaitiez vous déployer ? Ou n'est-il pas venu le temps de se lever ? ». Le livre comprend également après le discours les questions-réponses avec les étudiants.
Un dernier commentaire : La comparaison du gouvernement à celui d'un pays colonisé (de l'époque des colonies) est particulièrement éclairant sur la situation actuelle. Et revoir également le livre "Crépuscule" du même auteur, préfacé par Denis Robert, qui dévoile comment Macron est devenu président de la République. (Une pré-version Consultable ici - CRÉPUSCULE ) à lire au moins une fois.
⮞ Hannah Arendt - « Qu'est-ce que la politique ? » (réédition 2016 comprenant plusieurs textes de Arendt, publiés entre 1953 et 1959)
Le désir de se débarrasser de la politique est de plus en plus répandu. Il rend manifeste l'existence d'une crise, qui nous contraint à nous demander : « Qu’est-ce que la politique ? » Voilà la question permanente de la pensée de Hannah Arendt, posée face au choc de l’événement totalitaire et au développement de nouveaux moyens d’anéantissement.
La réponse tient dans deux thèses qui se trouvent déployées dans ce livre : l’essence de la politique est la pluralité ; son sens est la liberté.
Cet ouvrage nous invite à comprendre pourquoi la philosophie s’est toujours révélée incapable de penser l’action collective, afin de nous faire entrer progressivement dans la politique en tant que domaine, c'est-à-dire dans la réalité des expériences qui la constituent.
Pour se saisir des promesses que la politique recèle, abdiquons toute volonté de spéculation et laissons place à la pensée.
Hannah Arendt (1906-1975) Élève de Heidegger et de Jaspers, elle s'exile aux États-Unis en 1941. Elle y enseignera la philosophie et les sciences politiques dans les universités les plus prestigieuses.
La philosophie et la théologie parlent de l' homme, de l' homme en général. Qu'il y ait un seul homme, ou des milliers, ce qu'elles affirment de l' homme reste valide. Il en va de même des approches scientifiques de l'homme : en biologie et en psychologie, on étudie l' homme, de même qu'en zoologie, il n'y a que le lion ou le singe.
Il en va autrement en politique. La politique repose sur la multiplicité des hommes. Elle traite de la communauté et de la réciprocité d'êtres différents.
[De Montesquieu] On connaît sa typologie des principes qui animent les différents régimes politiques : l’honneur pour les monarchies, la vertu pour les républiques, la crainte pour les tyrannies. Hannah Arendt ajoute la liberté, qui est le principe de la conception politique à Athènes, la justice mais aussi l’égalité. Celle-ci est une condition de la liberté plutôt que l’effet ou le critère de la justice. Elle doit être comprise comme la conviction de la dignité originelle de tous ceux qui ont un visage humain. Par ailleurs, le postulat essentiel de la séparation des pouvoirs se fonde chez Montesquieu sur l’idée que le pouvoir, à la différence de la force ou de la contrainte, ne s’affaiblit pas mais au contraire augmente lorsqu’il est partagé.
Extrait : Historiquement parlant, le fossé entre philosophie et politique s’est ouvert à l’occasion du procès et de la condamnation de Socrate qui, dans l’histoire de la pensée politique, joue le même rôle de point critique que le procès et la condamnation de Jésus dans l’histoire religieuse. Notre tradition de pensée politique commença quand la mort de Socrate fit désespérer Platon de la vie au sein de la polis et, en même temps, le conduisit à douter de certains éléments fondamentaux des enseignements de Socrate. L’incapacité de Socrate à persuader ses juges de son innocence et de ses mérites, pourtant si patents aux yeux des citoyens athéniens les meilleurs et les plus jeunes, conduisit Platon à douter du bien-fondé de la persuasion. Nous avons du mal à saisir la portée de ce doute, parce que le terme de « persuasion » est une traduction très faible et impropre de l’ancien peithein, dont l’importance politique est attestée par le fait que Péitho, la déesse de la persuasion, avait un temple à Athènes. Persuader, peithein, était la forme spécifiquement politique de la parole ; de fait, puisque les Athéniens étaient fiers de mener leurs affaires politiques, à la différence des Barbares, sur le mode de la parole et sans recourir à la contrainte, ils considéraient la rhétorique, art de la persuasion, comme l’art le plus hautement et le plus authentiquement politique. Le discours de Socrate dans l'Apologie en est un des grands exemples, et c’est contre cette défense que Platon écrit dans le Phédon une « apologie révisée » qu’il qualifia, ironiquement, de «plus persuasive», dans la mesure où elle se termine par un mythe de l’au-delà, avec châtiments corporels et récompenses destinés à effrayer l’auditeur plutôt qu’à simplement le persuader. Le principal argument de Socrate dans sa défense devant les citoyens et les juges d’Athènes avait été que sa façon de se comporter allait dans le sens de l’intérêt le plus élevé de la cité. Dans le Criton, il avait expliqué à ses amis qu’il ne pouvait pas s’enfuir, mais qu’il lui fallait plutôt, pour des raisons politiques, subir la peine de mort. fl semble que non seulement il fût incapable de persuader ses juges, mais qu’il ne réussît pas davantage à convaincre ses amis. En d’autres termes, la cité n’avait que faire d’un philosophe, et les amis n’avaient que faire de l’argumentation politique. C’est un des aspects de la tragédie dont témoignent les dialogues de Platon.
En étroite connexion avec sa remise en cause du bien-fondé de la persuasion, la dénonciation acharnée de la doxa (l’opinion) par Platon non seulement constitue comme le fil rouge de ses ouvrages politiques, mais est aussi devenue l’une des pierres angulaires de son concept de vérité. La vérité platonicienne, même quand la doxa n’est pas mentionnée, doit toujours s’entendre comme étant diamétralement opposée à l’opinion. Le spectacle de Socrate soumettant sa propre doxa aux opinions irresponsables des Athéniens et se retrouvant désavoué par la majorité conduisit Platon à mépriser les opinions et le fit aspirer à des critères absolus. De tels critères, par lesquels les actions humaines pouvaient être jugées et la pensée humaine pouvait parvenir à un certain degré de fiabilité, donnèrent dès lors à sa philosophie politique son inspiration fondatrice et influencèrent de manière décisive jusqu’à sa théorie des idées pourtant strictement philosophique. Je ne pense pas, contrairement à ce qu’on a souvent soutenu, que le concept des idées était primitivement un concept des critères et des mesures, ni que son origine était politique. Mais cette interprétation se comprend et se justifie d’autant plus que Platon lui-même fut le premier à utiliser les idées à des fins politiques, pour introduire des critères absolus dans le domaine des affaires humaines où, sans de tels critères transcendants, tout demeure relatif. Comme Platon lui-même avait l’habitude de le souligner, nous ne savons pas ce qu’est la grandeur absolue, mais nous pouvons seulement faire l’expérience qu’une chose est plus grande ou plus petite quand nous la comparons avec une autre.
⮞ Platon - « APOLOGIE DE SOCRATE » - 399 avant JC
Nous sommes en l’an 399 avant JC. Socrate, qui a passé sa vie d’homme à secouer les certitudes de ces contemporains, parfois illustres et puissants, pour les faire « accoucher » de la plus lumineuse des sagesses: celle de savoir ne rien savoir, est traduit devant le tribunal d’Athènes pour être jugé de l’accusation de corrompre la jeunesse et de ne point croire aux dieux de la cité.
Voici, rapportées par son disciple Platon, les paroles qu’il prononça pour assurer sa défense devant les 501 juges qui composèrent le jury qui devait bientôt le condamner à mourir par absorption de la cigüe, ce poison devenu par lui mythique. ( Socrate avait 70 ans d'après les philosophes Démétrios de Phalère, et Maxime de Tyr. )
APOLOGIE DE SOCRATE (Version audio)
⮞ Dominique Mabboux-Stromberg - « Le pouvoir et la vérité » - 1997
J'ai le plaisir de vous présenter une oeuvre personnelle sur la philosophie politique, beaucoup plus facile à lire. J'ai écrit cela dans ma jeunesse, un texte sur le pouvoir et la vérité, sur une analogie moins évidente qui rend le pouvoir aveugle.
⮞ Vincent Jauvert - « Les voraces, Les élites et l'argent sous Macron » - 2020
Jamais sous la Ve République les élites qui dirigent notre pays n'ont été aussi riches et obnubilées par l'argent.
Jamais autant de hauts fonctionnaires n'ont pantouflé à prix d'or dans le privé.
Jamais autant de ministres n'ont été multimillionnaires.
Jamais autant de responsables politiques, et non des moindres, ne sont devenus lobbyistes ou avocats d'affaires...
Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la situation a-t-elle empiré sous Macron ?
Après deux ans d'enquête et grâce à une quarantaine de témoignages inédits, Vincent Jauvert révèle les mœurs de ces élites si voraces qui ont pris le pouvoir dans le sillage du nouveau président de la République. Il décrit leur course à l'argent, leurs campagnes en coulisses pour dissimuler leurs véritables revenus et leurs conflits d'intérêts. Un document implacable.
Les voraces de la république
Vincent Jauvert - "Avec Macron, c'est la réunion des élites !"
⮞ Jacques Baud - « Gouverner par les Fake News, Conflits internationaux : 30 ans d'infox utilisées par les pays occidentaux » - 2020.
L'auteur, ex-agent du service de renseignement stratégique suisse, passe ainsi en revue les principaux conflits contemporains, que les pays occidentaux ont géré à coups de fake news, ces trente dernières années.
Quels sont les faits qui permettent d'affirmer que l'État islamique cherche à créer une guerre civile en France ; que le président syrien Bachar al-Assad a utilisé des armes chimiques ; que Vladimir Poutine tente de déstabiliser nos démocraties ; que le terrorisme a frappé la France, non pas pour ce qu'elle fait, mais pour ce qu'elle est ; que le génocide au Darfour a fait 400 000 victimes ?... Littéralement aucun, mais ces affirmations suffisent à asseoir la politique étrangère des pays occidentaux.
Biographie de l'auteur : Jacques Baud, colonel, expert en armes chimiques et nucléaires, formé au contre-terrorisme et à la contre-guérilla, a conçu le Centre international de déminage humanitaire de Genève (GICHD) et son Système de gestion de l'information sur l'action contre les mines (IMSMA). Au service des Nations unies, il a été chef de la doctrine des Opérations de maintien de la paix à New York, et engagé en Afrique. À l'Otan, il a dirigé la lutte contre la prolifération des armes légères. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le renseignement, la guerre asymétrique et le terrorisme.
Interdit d'interdire : Jacques Baud - Censuré par youtube, je vais la remettre sur youtube
[Sputnik France] : Interventions occidentales, le renseignement et les fake news : l’avis d’un ex-agent secret. - Censuré par youtube, je vais la remettre sur youtube
Le Média - Jacques Baud "Gouverner par les fakes news"
J'ai lu... "Gouverner par les Fake News" de Jacques Baud
Gouverner par les fake news : l'exemple Navalny - Michel Midi avec Jacques Baud (ancien de l'OTAN)
Sputnik - Jacques Baud, "Gouverner par les fakes news"
⮞ Platon - « Le Banquet » - 380 av J.-C. Présentation et traduction par Luc Brisson - Rééditions, 2007.
Le Banquet (en grec ancien Συμπόσιον, Sumpósion) est un texte de Platon écrit aux environs de 380 av. J.-C. Il est constitué principalement d’une longue série de discours portant sur la nature et les qualités de l’amour. Tò sumpósion en grec est traduit traditionnellement par Le Banquet, terme désignant une réception, une fête mondaine.
Le Banquet est avec le Phèdre l'un des deux dialogues de Platon dont le thème majeur est l’amour. Dans ce texte, Platon fait entendre des voix différentes pour parler d’amour et de beauté, qui sont affaires du Bien. Dans ce dialogue, Éros est représenté différemment en fonction des personnages du dialogue. Pour le personnage de Phèdre, Éros est une divinité primordiale, « celui qui fait le plus de bien aux hommes, il inspire de l'audace », « est le plus ancien, le plus auguste, et le plus capable de rendre l’homme vertueux et heureux durant sa vie et après sa mort ». Pausanias fait la distinction entre deux amours et relations sexuelles. Comme il y a deux Aphrodites, l’Aphrodite céleste, plus âgée, née d'Ouranos, et l’Aphrodite appelée Aphrodite Populaire, née du mâle et de la femelle, Zeus et Dioné, plus jeune ; il y a deux Éros, un Éros populaire, « c’est l’amour qui règne parmi les gens du commun. Ils aiment sans choix, non moins les femmes que les jeunes gens, plutôt le corps que l’âme, ils n’aspirent qu’à la jouissance ; pourvu qu’ils y parviennent, peu leur importe par quels moyens » et un Éros fidèle, qui « ne recherche que les jeunes gens », qui n’aime que le sexe masculin, « naturellement plus fort et plus intelligent »....
Platon et Xénophon ont tous deux écrit un Banquet : l’un en proscrit les joueuses de flûte (courtisanes), l’autre les y admet ; l’un produit Socrate comme buvant jusqu’à l’aurore l’autre dissuade de boire dans de grands vases. Platon dans son Phédon, citant ceux qui se trouvaient auprès de Socrate, ne parle pas de Xénophon. Certains anachronismes ont été relevés par Athénée chez Platon : selon Athénée, Platon a quatorze ans à l’époque où ledit banquet a dû se dérouler.
Cette œuvre tient un rôle de tout premier plan dans l'histoire de l'étude philosophique des amours entre personnes de même sexe.
⮞ Isaac Asimov - « Fondation 1 », (Fondation 1951, Fondation et Empire 1952, Seconde fondation 1953) - 2006
⮞ Isaac Asimov - « Fondation 2 », (Fondation foudroyée 1982, Terre et Fondation 1986) - 2006
⮞ Isaac Asimov - « Vers Fondation », (Prélude à Fondation 1988, L'Aube de fondation 1993), 2007
Le Cycle de Fondation est une œuvre de science-fiction écrite par Isaac Asimov qui « consistait à rédiger un roman historique du futur ». Dans cette optique, la série ne met en scène que des humains et, plus rarement, des robots, mais aucune espèce extraterrestre.
Le Cycle de Fondation se déroule environ 22 000 ans dans le futur de l'Humanité, qui s'est répandue dans toute la Galaxie, occupant 25 millions de planètes avec un trillion (un milliard de milliards en échelle longue) d'êtres humains. Tous ces mondes sont organisés en un Empire Galactique, celui-ci a pour capitale Trantor, la planète habitable la plus proche du noyau galactique.
En l'an 12 065 de l’Ère Galactique (démarrée à la création de l'Empire), Hari Seldon, mathématicien âgé, fait beaucoup parler de lui. Se basant sur la psychohistoire, science qu'il a inventée et qui permet de prédire l'avenir grâce aux mathématiques (voir plus bas), il estime que la chute de l'Empire est proche, et inéluctable. Trente mille ans de barbarie sont à venir.
Pour pallier cela, Seldon a secrètement mis au point le Plan Seldon, dont le but est la constitution, au bout de mille ans seulement, d'un Second Empire Galactique, plus vaste et plus solide que le premier. C'est pour le mener à bien qu'il crée deux Fondations, aux missions opposées mais d'égale importance.
La Première, publique, et ignorant tout du Plan, part s'installer dans les extrêmes limites de la Périphérie Galactique, sur la planète Terminus. L'autre, secrète, chargée grâce à la psychohistoire d'assurer la réalisation complète du Plan, est situé à Star's End « là où finissent les étoiles. »....
Cette série a reçu en 1966 le prix Hugo spécial de la meilleure série de science-fiction/fantasy de tous les temps.
Biographie de l'auteur : Figure emblématique et tutélaire de la science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) s'est imposé comme l'un des plus grands écrivains du genre. Il s'est rendu mondialement célèbre grâce aux séries Fondation et Les Robots.
Isaac Asimov - FONDATION - LE CYCLE DE FONDATION, Tome I (1ére partie) [LIST]
⮞ Xavier Dolan - Film - « Ma vie avec John F. Donovan » - 2019
Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives. De quoi ça parle, Ma vie avec John F. Donovan ? D’une star du cinéma qui entretient une relation épistolaire avec un jeune garçon, lui aussi acteur à son petit niveau. Privé d’amitiés sincères au royaume des faux-semblants, John F. Donovan (Kit Harington) dévoile tout de ses penchants sexuels, de ses mensonges et de ses doutes, dans des lettres censées rester privées. Les deux hommes, que les années séparent mais que les inquiétudes et la passion rassemblent, se livrent l’un l’autre dans une longue correspondance. C’est au travers de ces lettres que John se confesse. Le jeune garçon (incarné par le parfait Jacob Tremblay) reçoit, à des milliers de kilomètres, les confidences de son idole et les chérit comme des objets précieux. Mais suite à un incident, les lettres de John se retrouvent entre les mauvaises mains, et le secret éclate…
Ma vie avec John F. Donovan rassemble toutes les obsessions, les craintes et les amours de son créateur. La figure maternelle, l’homosexualité secrète, la gloire, la jeunesse qui fuit, la dépression et surtout le cinéma. Ce film est un aveu d’amour éternel à la caméra, celle qui l’a rendu célèbre mais lui cause aussi du souci. Si les thématiques mêmes de Ma vie avec John F. Donovan en disent long sur les préoccupations de Xavier Dolan, ce sont les personnages qui semblent traduire le plus ce qu’il est profondément. Dans les yeux de chacun des héros, c’est Dolan qui transparait. John et Rupert sont tous les deux ses alter-égos fictifs. Le film est d’ailleurs inspiré d’une missive envoyée par Dolan, alors âgé de 8 ans, à l’acteur Leonardo DiCaprio, et dans laquelle il lui confiait sa passion pour le cinéma. Est-ce que tout ça n’a pas des airs d’ego trip ? Si, et ça n’est même pas grave. Je suis même persuadée que c’est par le prisme d’histoires très personnelles, presque égocentriques, que l’on raconte l’universel. À travers ses aveux intimes, Dolan parle du monde.
Encore une fois Xavier Dolan me bouleverse avec ce film unique et d’une beauté intense qui va rester longtemps gravé dans ma mémoire et dans mon cœur.
Xavier Dolan-Tadros, né le 20 mars 1989 à Montréal au Québec, est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur canadien. C'est en tant que acteur scénariste-réalisateur qu'il se fait connaître du public lors de la projection de son premier long métrage J'ai tué ma mère à la 41e Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2009, à tout juste 20 ans. Depuis, à raison de près d'un film par an, tous présentés dans les festivals de cinéma majeurs, il est régulièrement qualifié de « jeune prodige du cinéma québécois ».
John F Donovan | Everybody wanted me
Ma vie avec John F. Donovan - Extrait, boîte de nuit
---- Juillet 2020 ----
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⮞ Noam Chomsky - « Qui mène le monde? » - 2018
« Qui mène le monde ? Cette interrogation en soulève une autre : quels principes et quelles valeurs mènent le monde ? Cette question devrait préoccuper en premier lieu les citoyens des pays riches et puissants. Ceux-ci jouissent en effet d'une liberté, de privilèges et de possibilités considérables, fruits des luttes de leurs prédécesseurs, et se trouvent devant des choix décisifs quant à la manière de répondre à des enjeux d'une importance cruciale pour l'humanité. »
Dans cet ouvrage, achevé au lendemain de l'élection de Donald Trump, Noam Chomsky offre une vue d'ensemble de la géopolitique actuelle et une synthèse des rouages politiques qui la sous-tendent : des sanctions américaines contre l'Iran à la politique de torture que pratique l'armée des États-Unis, en passant par la montée en puissance de la Chine et ses conséquences sur les États-Unis et l'« ordre mondial », sans oublier la nouvelle guerre froide qui couve en Europe de l'Est et la guerre planétaire contre le terrorisme.
De moins en moins contraintes par la structure que l'on dit encore démocratique, les puissances mondiales d'aujourd'hui ont un tel potentiel destructeur qu'il est plus urgent que jamais de prêter attention à leurs détracteurs.
Noam Chomsky, professeur émérite au Massachusetts Institute of Technology (MIT), est un intellectuel et militant reconnu internationalement pour la profondeur de ses réflexions et sa défense radicale de la liberté et de la raison. Sa critique de la politique internationale américaine et du pouvoir des médias a inspiré une foule de penseurs contemporains. Il est considéré comme l'un des pères de la linguistique moderne.
⮞ Carl Gustav Jung - « Dialectique du Moi et de l'inconscient » - 1986
Cette œuvre est une des plus importantes de Carl Gustav Jung. Concise, allant à l'essentiel, elle se situe au centre même de la pensée du savant qui, avec Freud, puis par-delà Freud, oriente la vie psychologique et mentale de l'humanité dans des voies nouvelles. Son sujet est la clé de la vie intérieure.Tout le monde nouveau des profondeurs humaines, exploré par Jung, est axé sur un dialogue, ou plus précisément une «dialectique entre le Moi et l'inconscient», dont le Moi a émergé.C.G. Jung montre combien le jeu dynamique entre le Moi et l'inconscient constitue le flux et le reflux fondamental de la vie et combien l'inconscient peut receler de messages essentiels.Aider les êtres à s'y retrouver, et ainsi à se construire eux-mêmes, n'est pas seulement une révolution humaine et médicale. C'est l'aventure qu'à travers toutes les autres l'être recherche depuis toujours.
J'ai lu ce livre il y a plus de 20 ans et j'en avait fait un résumé en deux parties que j'avais publié dans un bulletin local intitulé "Journal - surréaliste".
⮞ Noam Chomsky - « Les dessous de la politique de l'Oncle Sam » - 2016
La politique étrangère des États-Unis d'Amérique depuis la Seconde Guerre mondiale expliquée par le professeur et militant Noam Chomsky, exemples à l'appui: Au Viêt-nam, les États-Unis n'ont pas perdu la guerre: ils ont laissé un pays en ruine, divisé, qui ne pourra jamais s'en relever. En Amérique latine, les États-Unis se sont affairés à écraser toute esquisse de démocratie ne cadrant pas avec leurs intérêts économiques. L'Europe de l'Est, tombée sous le joug de l'Ouest après la chute de l'Union soviétique, est maintenue dans un état de sous-développement. Avec la complicité des médias, Washington manie un double langage constant auprès de sa population peuple afin de justifier sa politique étrangère. Court, accessible et très incisif, Les dessous de la politique de l'Oncle Sam est devenu un classique des relations internationales et présente un condensé des analyses géopolitiques, économiques et sociales de Noam Chomsky. Le tiers monde doit apprendre que personne ne peut redresser la tête. Le gendarme de la planète poursuivra sans relâche tous ceux qui commettront ce crime inqualifiable. Noam Chomsky
Projet Phare : Nicolas Néron, Les dessous de la politique de l’Oncle Sam – Noam Chomsky
Susan George - « Cette fois, en finir avec la démocratie, le rapport Lugano II » - 2012
Une dizaine d'experts triés sur le volet par des commanditaires anonymes, mais ne faisant pas mystère de leur influence sur les affaires du monde, sont réunis dans une luxueuse villa sur les hauteurs du lac de Lugano, en Suisse. Ils ont pour mission de rédiger un rapport qui doit lui-même rester secret. Pour la plupart, on leur avait déjà demandé, il y a une dizaine d'années, d'écrire ce que la postérité a retenu sous le nom de Rapport Lugano.
Cette fois, la question à laquelle leur travail doit répondre est celle-ci : " Vivons-nous un enchaînement inévitable de crise, déclin et chute finale du monde occidental tel que nous l'avons connu, ou la gestation d'une "renaissance' du système capitaliste, qui en sortira renforcé ? Que pouvons-nous faire pour encourager cette renaissance ? "
La discrétion imposée aux experts leur autorise une franchise totale, car leurs propositions, si elles venaient à être connues, ne seraient pas du goût de tout le monde. Selon eux, il est en effet grand temps d'en finir, entre autres perspectives, avec la démocratie.
Les experts croient savoir comment procéder pour assurer le triomphe du capitalisme occidental : ce Rapport Lugano II est leur réponse. Elle est vertigineuse.
Le Rapport Lugano
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⮞ Michel Collon - « Les 7 péchés d'Hugo Chavez » - 2009
Un livre au carrefour des grands problèmes du monde actuel. C'est l'Histoire inconnue du pétrole. Comment il a déterminé notre Histoire. Comment il déterminera les grands conflits des années à venir. C'est la face cachée de l'Amérique du Sud. Révélant les mécanismes de pillage du tiers monde ; qu'occultent les manuels et les médias officiels. C'est une analyse globale de la stratégie des Etats-Unis pour dominer le monde. Exposant les mécanismes et les lieux de pouvoir des multinationales. Que préparent-elle ? Mais c'est aussi le récit, par un observateur privilégié, de la formidable aventure du Venezuela. Un homme dit qu'on peut résister aux multinationales et vaincre la pauvreté. Populisme ou réelle alternative ? Quels sont les vrais péchés d'Hugo Chavez ? Un livre fondamental, mais simple et passionnant. Les clés pour comprendre où va le monde.
Michel Collon : entretien autour de la figure d'Hugo Chavez