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Inauguration d'un mémorial à la mémoire des civils d'URSS victimes du génocide nazi pendant la Grande Guerre patriotique

Vladimir Poutine et le président de la République de Biélorussie Alexandre Loukachenko ont participé à une cérémonie d'inauguration d'un mémorial à la mémoire des civils d'URSS victimes du génocide nazi pendant la Grande Guerre patriotique. L'événement coïncide avec le 80e anniversaire de la levée du siège de Leningrad.

Avec le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, lors de la cérémonie d'inauguration du mémorial dédié aux civils de l'URSS victimes du génocide nazi pendant la Grande Guerre patriotique.

Le monument, créé par le sculpteur Andrei Korobtsov et l'architecte Konstantin Fomin, repose sur une stèle au sommet de laquelle figure une mère avec ses enfants. Le monument comprend 150 bas-reliefs sculptés représentant des histoires de personnes réelles ou des photographies de différentes régions russes.

Le complexe commémoratif dédié aux victimes du génocide nazi a été érigé dans le village de Zaitsevo, dans le district de Gatchina, où se trouvaient de nombreux camps de prisonniers de guerre, ainsi que des camps de concentration pour enfants, pendant la Grande Guerre patriotique.

Président de la Russie Vladimir Poutine : Monsieur Loukachenko, chers amis,

Le 27 janvier est l'une des dates les plus importantes de notre histoire nationale commune. Ce jour-là, en 1944, les soldats de l'Armée rouge ont complètement levé le siège de Leningrad. Un an plus tard, en 1945, ils ont libéré Auschwitz.

Ces deux événements ne sont pas seulement liés par la même époque historique. La tragédie et le martyre des habitants de Leningrad et des prisonniers des camps de la mort serviront à jamais de preuve de la nature monstrueuse du nazisme et de la souffrance inimaginable de millions de civils innocents.

Depuis huit décennies, notre douleur pour ces terribles victimes, pour ces destins brisés et pour tous ceux qui ont enduré des épreuves inouïes ne s'est pas atténuée. Notre compassion se transmet de génération en génération et est imprescriptible, tout comme les crimes des fanatiques hitlériens et de leurs complices, ceux qui ont planifié de sang-froid et exécuté avec cruauté le génocide du peuple soviétique.

Ces crimes n'ont pas été commis sur le champ de bataille. Les massacres de personnes âgées, de femmes, d'enfants et de handicapés, désarmés et sans défense, étaient des actes punitifs délibérés et systémiques.

Les civils ont représenté plus de la moitié des pertes totales de l'Union soviétique pendant la Grande Guerre patriotique. Il s'agit là d'une preuve irréfutable que les nazis et leurs satellites ne combattaient pas simplement un régime politique ou une idéologie. Leur objectif était de s'emparer des riches ressources naturelles et des territoires de la Russie, ainsi que d'exterminer la majorité de ses citoyens. Pour les autres, ils envisageaient le rôle d'esclaves, dépouillés de leur culture, de leurs traditions et de leur langue d'origine.

Ces objectifs malveillants sont reflétés dans de nombreux documents nazis et ont été réalisés au moyen d'horribles exécutions de masse et de meurtres de civils. Les camps de Khatyn (Biélorussie) et de Khatsun (Briansk), de Krasnoye, de Babi Yar, de Zmiyevskaya Balka et de Zhestyanaya Gorka ne sont que quelques-uns des sites où ces massacres ont été perpétrés.

La mort est devenue une industrie dans les camps de concentration, les ghettos et les prisons d'Allemagne, d'Autriche occupée, des Pays-Bas, de Tchécoslovaquie, de Pologne et d'Union soviétique. Il y avait un camp de la mort ici, à Gatchina, et à proximité un camp où de jeunes enfants étaient littéralement gardés comme donneurs de sang pour les soldats nazis.

Le siège de Leningrad se distingue par sa cruauté et son cynisme sans précédent. Les nazis ont décidé d'exterminer une ville entière. Plus d'un million de civils, et j'insiste sur ce point, de civils pacifiques vivant à Leningrad ont été victimes de la faim, du froid, des bombardements et des tirs d'artillerie incessants.

Ces chiffres ont été enregistrés par des historiens et des chercheurs réputés, grâce à des recherches menées sur des documents et vérifiées par des tribunaux. D'autres enquêtes seront menées pour découvrir d'autres crimes commis par les nazis pendant la guerre contre la population pacifique de notre pays.

C'est à eux, à toutes les personnes pacifiques de l'URSS qui ont perdu la vie dans le génocide nazi, que le mémorial que nous inaugurons aujourd'hui est dédié. C'est un symbole de notre mémoire et de notre devoir sacré d'enquêter sur tous les crimes et d'amener les responsables à rendre des comptes.

C'est important pour nous aujourd'hui et pour l'avenir. Nous assistons à une tendance inquiétante à la révision des résultats des procès de Nuremberg, qui ont condamné sans équivoque le nazisme. Certains pays ne se contentent pas de réécrire l'histoire et de disculper les bourreaux : les revanchards et les néonazis ont adopté l'idéologie et les méthodes nazies.

Dans les États baltes, des dizaines de milliers de personnes sont qualifiées de « sous-hommes », privées de leurs droits fondamentaux et persécutées. Le régime de Kiev glorifie les partisans d'Hitler et les membres de la SS et fait régner la terreur contre les dissidents. Les bombardements barbares de villes et de villages pacifiques se poursuivent, de même que l'assassinat de personnes âgées, de femmes et d'enfants. Certains pays européens font de la russophobie une politique d'État.

Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter et éradiquer le nazisme. Les partisans des bourreaux nazis, quel que soit le nom qu'ils se donnent aujourd'hui, sont condamnés. Rien ne peut décourager le désir de millions de personnes en Russie et à travers la planète pour la vraie liberté, la justice, la paix et la sécurité.

Nous honorons la mémoire de toutes les victimes. Gloire au soldat soviétique qui a vaincu le nazisme !

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